Formations Inscriptions Isabelle Laading Livres Questions Contact

 

Questions et Réponses


Pourquoi le shiatsu se pratique-t-il au sol ?


Pourquoi pratiquer le shiatsu sur des personnes habillées, alors que tant de massages se pratiquent sur peau nue. Est ce que les vêtements n’empêchent pas de sentir l’énergie ?


Quelle est la spécificité de votre enseignement ?


Est-ce que Maître Tokuda est le fondateur de sa méthode ?


Vous proposez l’étude et la pratique d’un shiatsu complet, de quoi s’agit-il ?


J’ai entendu dire que, pour être efficaces, les pressions shiatsu doivent être fortes, et que les japonais travaillent ainsi, qu’en pensez-vous ?


Comment se passe une journée d’atelier ?


Quelle est la durée de la formation pour devenir praticien?


Vous n’êtes affiliée à aucune fédération de shiatsu, pourquoi ?


Je m'interroge sur "ma capacité" à suivre la formation ; quelles sont les qualités recommandées, voire exigées, pour suivre la formation et devenir un bon praticien? (faut il une certaine sensibilité ou un "don" pour pratiquer?)


Quelles sont les modalités de la formation: lieu, coût, certification, reconnue de l'Etat ou non...?

Entre Maître Masunaga, Maître Namikoshi, Maître Tokuda, Maître Ohashi et les autres, je m’y perd un peu…Y-a-t'il vraiment des différences d'enseignement entre les écoles de shiatsu ?


Comment devenir enseignant de shiatsu ?


J’ai appris le shiatsu dans une autre école. Si je suis votre formation, pourrai-je ensuite dans ma pratique faire une synthèse des deux méthodes apprises ?


Je vois dans différents livres de shiatsu que de nombreux protocoles différents sont proposés ; n’est-ce pas important de varier les schémas selon les personnes ?


Vous qualifiez la pratique du shiatsu de « non-violente », dans quel sens ?


Le shiatsu de Tokuda sensei peut-il être vraiment efficace alors que tant de méthodes proposent un travail très élaboré sur un choix de méridiens et sur les points kyo-jitsu ?


Puis-je trouver dans ma région quelqu'un qui puisse me faire un shiatsu de Tokuda Sensei (école Nonindo) ?


Est-ce que tous les étudiants peuvent figurer sur le site Nonindo ?

 

Pourquoi le shiatsu se pratique-t-il au sol ?

  Le shiatsu se pratique au sol afin de permettre au praticien d’utiliser efficacement son hara et de conserver toute la mobilité nécessaire au geste juste, dans la détente. Cependant, nous apprenons également les manières de se placer pour donner des shiatsu complets à des personnes alitées, assises ou patients handicapés en fauteuils.

Pourquoi pratiquer le shiatsu sur des personnes habillées, alors que tant de massages se pratiquent sur peau nue ? Est ce que les vêtements n’empêchent pas de sentir l’énergie ?

  Le shiatsu traditionnel se pratique toujours sur un patient vêtu. En effet, lors de la séance, les énergies du patient sollicitées au niveau des méridiens, descendent progressivement vers les organes et donc la surface du corps se refroidit.

  Il est donc non seulement nécessaire mais indispensable d’être habillé et le praticien prévoit en plus une couverture à proposer lors de la séance. Quant au fait de « moins bien sentir l’énergie » , toutes les techniques proposées durant les cours devraient vous amener à abandonner cette vue de l’esprit.

Quelle est la spécificité de votre enseignement ?

  Plusieurs caractéristiques majeures émanent de l’enseignement que j’ai reçu de Maître Tokuda, qui demeurent fondamentales dans les cours que je propose :

  •  Respecter le shiatsu enseigné par Tokuda sensei qui est un shiatsu traditionnel en lien direct avec les fondements de la médecine traditionnelle chinoise. Nous travaillons à chaque séance sur les douze méridiens principaux en modulant notre toucher-shiatsu selon la qualité énergétique de chaque méridien. Nous « travaillons » également certains points d’acupuncture au fil de la séance. Points d’acupuncture choisis pour harmoniser le terrain énergétique ou pour favoriser l’atténuation d’un signe ou symptôme (douleur, maux de tête, mauvaise digestion etc.)
  •   Intégrer l’éthique, transmise par Tokuda Sensei, Maître zen. Celle-ci se fonde sur le respect « corps et âme » de la personne dont nous prenons soin. Attitude juste, geste juste (tout un programme !).
  •  Proposer une séance de soin sur le corps dans son ensemble, quelle que soit la pathologie du patient, afin de respecter les fondements de la médecine chinoise qui considère l’être dans sa globalité. La médecine chinoise se présente comme non-violente ; il convient de s’adresser aux 5 mouvements énergétiques pour réguler en douceur le déséquilibre.
  • Si la « chorégraphie » de la séance de shiatsu est une base, l’étudiant apprend à moduler son toucher en fonction de son ressenti, de la qualité des points touchés ; l’éclairage de la pratique de l’acupuncture nourrit le cheminement vers le geste juste.
  • Proposer au cours de la formation certains principes d’hygiène de vie tels que les exercices de santé et la diététique chinoise mais aussi la psychologie chinoise. Ces disciplines faisant partie intégrante de la médecine traditionnelle chinoise.



Est-ce que Maître Tokuda est le fondateur de sa méthode ?


  Non, l’enseignement du shiatsu traditionnel que m’a transmis Maître Tokuda s’inscrit dans la lignée de docteurs réputés en médecine chinoise traditionnelle et shiatsu. La plupart des écoles de shiatsu s’accordent à reconnaître Maître Shinsai Ota comme étant à l’origine du shiatsu (livre sur le shiatsu du ventre, Zukai Anpuku, publié en 1827). Or nous retrouvons une description très proche du shiatsu complet de Tokuda sensei dans les écrits de Maître Yanagiya se réfèrant à l’enseignement de Maître Shinsai Ota *. Maître Ryosui Wakita (moine zen de l'école Soto et Maître de kendo) a suivi les enseignements de Maître Yanagiya en médecine chinoise et shiatsu et les a transmis à Maître Tokuda.

  C’est donc une longue histoire de transmission. Puisque Tokuda sensei pratique le shiatsu dans le cadre de la MTC (acupuncture, pharmacopée, diététique, exercices de santé) il est également légitime de faire référence à Maître Waichi Sugiyama (17e siècle), acupuncteur aveugle de grand talent ayant inventé la technique du mandrin (tube permettant d’insérer les fines aiguilles utilisées en acupuncture japonaise). Maître Waichi Sugiyama a semble-t-il également contribué au développement des techniques de diagnostic par la palpation du ventre.

  *Ouvrage de Kiiko Masumoto et Stephen Birch, “ Hara Diagnosis : Reflections on the Sea “ chapitre 13. Satas édition



Vous proposez l’étude et la pratique d’un shiatsu complet, de quoi s’agit-il ?



  Au cours de la séance, et quel que soit le problème évoqué par la personne que nous recevons, nous proposons un shiatsu sur le corps entier, à même de réguler de manière douce, son terrain énergétique. Si les théories fondamentales de la pratique s’avèrent indispensables, la recherche par le praticien, du geste juste (et donc de l’attitude juste) demeurent la base de notre pratique. Oui, le schéma de la séance est identique pour chaque patient,mais notre pratique est modulée par notre ressenti et le patient fait l’expérience d’un soin global et adapté.

  En résumé, lors d’une séance, le shiatsu est appliqué sur tout le dos, tous les méridiens des jambes et des bras et sur tête épaule et nuque. Nous « travaillons » les points en déséquilibre, au fil de la séance et laissons au patient l’opportunité du ressenti d’un processus d’harmonisation de ses énergies, sans idée de pouvoir sur sa personne.




J’ai entendu dire que, pour être efficaces, les pressions shiatsu doivent être fortes, et que c’est ainsi que travaillent les japonais, qu’en pensez-vous ?

  Dans nos ateliers, le travail sur la qualité de la pression est fondamentale. 25 ans d’expérience me confortent dans l’idée qu’appliquer des pressions fortes ne garantit pas un résultat probant.

  Le geste juste et efficace découle d’une posture et attitude justes. Le pouce, sur un méridien ou point d’acupuncture, se doit d’être à la fois réceptif, actif et respectueux : travail tout en nuances selon les lieux du corps touchés.

  De nombreux exercices sont proposés au praticien pour éviter qu’il ne devienne « marteau » sur un pouce « burin ». Quant à travailler « à la japonaise », mon Maître, Tokuda Sensei est bien lui même japonais…



Comment se passe une journée d’atelier ?


  Chaque jour de cours, quel que soit l’atelier suivi, se déroule de la même manière :

  •  Un temps pour la théorie (fondements de la médecine chinoise qui soutient notre pratique du shiatsu)

  •  Un temps pour les exercices menant au geste juste (nombreux exercices de santé, d’éveil du hara et recherche de la qualité de présence pour sentir l’énergie. Repérage des méridiens et points, méthodes pour percevoir les différences entre « kyo et jitsu » –les qualités de l’énergie perçues sous nos doigts - ) etc .

  •  Un temps pour la pratique du shiatsu, cheminement au fil du shiatsu complet.



Quelle est la durée de la formation pour devenir praticien ?


  Tout dépend ce que vous entendez par praticien ...

  A la fin du premier stage de 7 jours vous avez tout ce qu'il faut pour pratiquer un shiatsu de relaxation (schéma complet d'une séance, bases techniques et théoriques , clés des postures etc.) il ne reste plus .. qu'à pratiquer !

  Si vous continuez la formation en atelier 2 ,vous progressez dans l'apprentissage du shiatsu de relaxation.

  Si vous continuez en atelier 3 la 2ème année puis atelier 4 la 3ème année, vous cheminez dans l'apprentissage du shiatsu thérapeutique. Et, en tant qu’artisan, vous affûtez les outils à même de vous faire passer de la technique à l’art.

  A
la fin de ces 3 années, il vous est proposé un examen permettant d'accéder au titre de "praticien confirmé".

  L
’atelier 5 est un atelier de supervision annuel proposé à tous les « anciens ».

  Pour acquérir une bonne et efficace pratique, il faut ... pratiquer !
L'essentiel n'est pas la durée de la formation mais votre motivation et votre entraînement pratique. Vous pouvez donc prendre plus ou moins de temps selon vos disponibilités : faire une pose après l'atelier 1 ou entre le 2 et le 3 ou le 3 et le 4. Je ne demande un engagement que niveau par niveau.



Vous n’êtes affiliée à aucune fédération de shiatsu, pourquoi ?


  La vie est courte…je continue à souhaiter consacrer mon temps à l’étude, la pratique et la transmission. J’admire et respecte l’énergie que les fédérations de shiatsu consacrent à cet Art. Je souhaite simplement être présente à l’étudiant qui souhaite cheminer, ici et comme je suis.

Je m'interroge sur "ma capacité" à suivre la formation ; quelles sont les qualités recommandées, voire exigées, pour suivre la formation et devenir un bon praticien? (faut il une certaine sensibilité ou un "don" pour pratiquer?)


  Le plus souhaitable est votre motivation, car tout le monde est capable de devenir bon praticien avec cette qualité.

  Le shiatsu se pratique au sol. les débuts peuvent être un peu difficiles pour qui n'a pas l'habitude de passer ses journées à genoux ! mais de nombreux exercices sont proposés lors des ateliers pour s'assouplir et se trouver à l'aise dans les postures. Aucune formation préalable n’est requise.

Quelles sont les modalités de la formation: lieu, coût, certification, reconnue de l'Etat ou non...?


  Vous avez tous les détails sur le site. Quand à la certification, c’est bien un certificat d’aptitude qui vous est proposé à la fin de l’atelier 4 ; à ma connaissance, aucune école en France ni fédération ne propose de diplôme reconnu par l'Etat.

Entre Maître Masunaga, Maître Namikoshi, Maître Tokuda, Maître Ohashi et les autres, je m’y perd un peu…Y-a-t'il vraiment des différences d'enseignement entre les écoles de shiatsu ?


  Oui, il existe des différences. Par exemple, certaines écoles se réfèrent strictement à la médecine chinoise, d’autres s’en sont complètement détachées. Selon les enseignements, le shiatsu est appliqué systématiquement sur tout le corps ou bien sur un choix de méridiens en fonction d’un bilan énergétique.

  Interrogez les écoles, chacune devrait être à même de vous donner sa spécificité. Vous trouverez au fil des questions-réponses de cette page ce qui fait la spécificité de l’enseignement de Maître Tokuda.


 

  Comment devenir enseignant de shiatsu ?

  Selon mon point de vue, enseigner le shiatsu nécessite déjà de très nombreuses « heures de vol ».

  Certes, apprendre à repérer les méridiens, puis le schéma du shiatsu complet de Tokuda sensei est relativement simple. C’est une acquisition possible en un an d’étude. En fin d’atelier 2, la plupart des étudiants serait à même de décrire et expliquer le schéma du shiatsu complet en montrant les techniques de base du toucher-shiatsu. Mais cette pratique n’aurait aucun sens. Ne faut-il pas soi-même devenir un excellent praticien pour prétendre enseigner ?

  Devenir bon praticien est affaire d’expérience. Celle-ci s’acquiert au fil des ans. C’est un cheminement qui débute par le shiatsu de relaxation donné à des proches et échangé entre étudiants. Cette démarche favorise les « retours » sur la qualité de notre shiatsu. Il faut ensuite quelques années de pratique sur des personnes inconnues, présentant toutes sortes de déséquilibres énergétiques. Ces multiples expériences dans le temps permettent de passer de la technique à l’art, éventuellement. Mais surtout d’éprouver erreurs, maladresses et bénéfices et d’en comprendre le sens. Est-ce possible d’enseigner le shiatsu sans avoir mené cette recherche ?

  L’apprentissage théorique va de paire avec la pratique : théories fondamentales de la médecine chinoise, bilan énergétique, diététique chinoise, exercices de santé... Le sujet est très vaste et demande beaucoup de temps de travail personnel.

  Certaines personnes me disent donner des cours d’initiation au shiatsu, « juste la base ». Sommes-nous dans la même compréhension de l’enseignement ? De mon point de vue, enseigner le shiatsu à des débutants est ce qu’il y a de plus difficile ! Bien sûr, s’il s’agit de montrer le schéma, de dire centrez-vous et respirez, c’est possible ; mais quel est le sens de cette démarche ? Quand il a fallut des centaines d’années d’expérience à travers une lignée de Maîtres, docteurs en médecine chinoise, pour arriver à proposer un Art du soin* si élaboré, cette attitude me déconcerte.

  Un débutant a l’esprit ouvert et mille questions en tête sur la pratique du shiatsu, la médecine chinoise, ses problèmes de posture, de souffle, questions auxquelles un enseignant doit pouvoir répondre. D’un cours à l’autre, l’apprenti revient avec des interrogations ou des commentaires sur ses expériences de pratique et il convient de l’aider à cheminer à sa mesure.

  A mon avis, un enseignant de shiatsu doit être capable de donner des cours aux étudiants de tous niveaux. Ou alors il nous faut accepter par exemple, qu’un professeur d’anglais pour classes de 6e limite sa connaissance de la langue au B-A BA …

  * Soin : application d’esprit à faire quelque chose ; attention à veiller au bien de quelqu’un.


 

  J’ai appris le shiatsu dans une autre école. Si je suis votre formation, pourrai-je ensuite dans ma pratique faire une synthèse des deux méthodes apprises ?

  Les shiatsu enseignés dans les différentes écoles sont aussi efficaces les uns que les autres tant qu'ils restent fidèles à leur tradition.

  A mon sens, une technique ou art traditionnel est un ensemble organique qui s’est développé dans le temps, éprouvé par l’expérience. Les fruits de cette évolution donne une approche originale du soin, propre à sa lignée.

  Chaque méthode de shiatsu est cohérente à condition d'être utilisée de manière protocolaire et sans mélange.



 

  Je vois dans différents livres de shiatsu que de nombreux protocoles différents sont proposés ; n’est-ce pas important de varier les schémas selon les personnes ?

  Pas forcément. Tout dépend de l’enseignement fondamental proposé par l’école. Le shiatsu de Tokuda sensei semble avoir fait ses preuves au fil du temps. Si la séance de shiatsu est à peu près immuable quant à la « chorégraphie », le travail du praticien est sans cesse différent. L’orientation du geste, la justesse du toucher-shiatsu dépend de la qualité de présence au point, au méridien, ici et maintenant.

  De ce fait, pratiquer toujours le même protocole revient à prendre appui sur une structure libératrice. Le mental s’apaise forcément puisqu’il n’y a pas de questionnement. Le corps se place de mieux en mieux puisqu’il connaît sa place. Le canevas qui de prime abord semble contraignant nous permet au contraire de nous exercer d’une manière de plus en plus subtile. Toute l’attention se porte dans la mise en résonance de différents facteurs: souffle, hara, enracinement, verticalité, doigts qui se vident pour être réceptifs et laisser circuler. Le danseur n’est libre de créer que lorsqu’il maîtrise parfaitement les pas de base ; il ne peut devenir exceptionnel s’il est sans cesse en train de penser à la manière d’exécuter le pas suivant…

  La trame est liberté ; les musiciens interprètes de Bach ne changent pas une note à ses partitions lorsqu’ils jouent. Et pourtant, que d’émotions diverses ils nous procurent grâce à leur travail personnel. Je ressens très bien cela en recevant des shiatsu « Tokuda sensei » : shiatsu d’un technicien, shiatsu d’une pianiste, d’une maman, d’un intellectuel, d’un manuel… même partition mais soins complètement différents. Ouf, pas de formatage malgré les apparences.

 

  Vous qualifiez la pratique du shiatsu de « non-violente », dans quel sens ?

  Ce n’est pas un terme qu’emploit Tokuda sensei. Mais il me semble juste par rapport à la compréhension que j’ai de la MTC et à la manière dont j’ai vu Tokuda sensei accompagner ses patients. Respecter par la juste présence et accompagner sans faire de vagues.

  Respecter le cheminement du patient, dans l’espace et le temps: son contexte de vie et ses épreuves. Reconnaissance du processus d’installation de sa pathologie (lent, la plupart du temps), état d’être au moment présent, son attente et ses besoins cliniques. Là encore, si l’étude en MTC, shiatsu, psychologie, philosophie, etc. est fondamental (trame, cadre) recevoir le patient, dans notre cabinet puis sous nos doigts se fait de tout notre être, le plus centré et paisible possible.

  Accompagner sans faire de vagues, sans vouloir accélérer un processus de changement propre à chaque patient. Le protocole du shiatsu complet est suffisamment efficace pour donner dans l’instant ce qui est juste (c’est la pratique au fil des années qui me permet de l’affirmer). Tout le reste n’est-il pas interprétation de la situation, désir pour l’autre, orgueil de notre part, tonnes de compassion que l’on donne à l’autre faute de les recevoir ? etc.

  Les textes de la MTC vont dans le sens d’un soin non-violent : ils nous parlent sans cesse d’équilibre et de déséquilibre, de rapports subtils entre les fonctions organiques dont il faut globalement tenir compte. Ils nous encourage à considérer l’impact du contexte de vie et des émotions sur les mouvements énergétiques internes. Mouvements si vulnérables que la transformation ne peut être que progressive. Nous marchons sans arrêt sur un fil entre santé et malaise. Alors quel soin apporter au patient si ce n’est simplement le coup de pouce (shiatsu) attentif à la délicate mouvance ?

 

  Le shiatsu de Tokuda sensei peut-il être vraiment efficace alors que tant de méthodes proposent un travail très élaboré sur un choix de méridiens et sur les points kyo-jitsu ?

  Ce qui ne serait pas efficace évidemment, serait le shiatsu « machine à coudre » dont a pu être qualifié la pratique d’un protocole unique. Le geste doit être habité. S’il est habité, le geste signe la communication du vivant au vivant, de l’énergie vers l’énergie. Et là il y a réponse, mobilisation. Tokuda sensei nous dit : « soyez juste Présent au point ; il saura prendre ce qu’il lui faut (dispersion ou tonification) ». Cette patiente recherche mène le praticien vers la confiance, le plaisir du ressenti. Intime jubilation qui ne passe pas par l’intellect comme lors de l’élaboration d’une recette.

  Percevoir la puissance et l’efficacité de ce protocole ne tient qu’à la pratique. C’est ainsi que nous avons appris à lire, laborieusement : lecture d’un mot, puis d’une phrase, et enfin lecture d’un livre… de tous les livres. Les signes étaient déjà là sur le papier mais il nous a fallut tant d’attention et de persévérance pour qu’ils nous parlent ! L’efficacité ? Juste pratiquer.

 

  Qu'est-ce-que Nonindo-France ?

  Créés par Tokuda Sensei dans plusieurs pays, les instituts et écoles Nonindo sont animés par la volonté de représenter son enseignement des pratiques de santé. En France, il s'agit d'un réseau de praticiens formés au shiatsu de Tokuda dans le cadre des Ateliers du Bateau Ivre ou directement par lui. Le site Nonindo.org peut vous renseigner d'avantage sur les origines de son shiatsu et vous indiquer un praticien dans votre région.

 

  Est-ce que tous les étudiants peuvent figurer sur le site Nonindo ?

  Oui, lorsque la phase d’apprentissage du shiatsu complet de relaxation est achevée (rubrique : praticiens de relaxation) ou lorsque l’étudiant est confirmé (rubrique : praticiens confirmés). Néanmoins, chaque étudiant reste libre de s’inscrire ou non.

  T
ous les étudiants figurants sur le site Nonindo ont signé une charte les engageant à pratiquer strictement le shiatsu de Tokuda Sensei. Certains ont suivi également une autre formation en shiatsu, mais chaque praticien dont le nom figure sur ce site Nonindo s’engage à proposer uniquement le shiatsu de Tokuda Sensei aux personnes qui le contacteront via ce site.






Informations sur l'établissement..